jeudi 25 octobre 2012

Semaine du (mauvais) goût bis


Tartine : Jeanine, je trouve Sol un peu dur concernant Slumdog Millionaire. Sans être LE film de ma vie, j’ai bien aimé (et les acteurs, et le scénar, et la musique !). Bon, Le Discours d’un Roi, par contre, j’ai simplement trouvé le film sympathique mais anodin. De là à faire tout ce ramdam autour…

Jeanine : Moi j’aime tout.

T : Ben, pour continuer dans le mauvais goût, moi c’est vrai qu’il y a aussi des films primés qui m’ont barbée et même carrément exaspérée…

J : Allez, vas-y, je te dirais si j’ai pas aimé (mais comme j’aime tout)…

T : Alors il y a bien une Palme d’Or qui m’a fait l’effet d’un somnifère : Fahrenheit 9/11 de Michael Moore en 2004. Quel truc interminable, lourd et prétentieux. Et pas subtil pour deux sous. Comment Quentin Tarantino a-t-il pu décerner la récompense suprême du 7e art à ce documentaire qui n’a rien de cinématographique ?  Déjà que Michael Moore avait pris la grosse tête avant, ça n’a pas du s’arranger depuis…

J : Ben…

T : De même, je n’ai toujours pas compris l’intérêt que tout le monde a pu trouver à Chicago de Rob Marshall (qui n’est pas un réalisateur, juste un « faiseur ») : 6 Oscars et 3 Golden Globes quand même. Les acteurs sont translucides (Renée Zellweger, Catherine Zeta Jones et Richard Gere), les chansons insupportables et horripilantes, les images moches, l’histoire sirupeuse. La totale. C’est une comédie musicale triomphe de Broadway, ok, mais ce n’est pas pour ça que c’est digeste. Fallait-il nous faire subir le film ?

J : Euh…

T : J’ai aussi détesté Le Pianiste de Roman Polanski (2003), Palme d’Or, 7 César dont meilleur film, 3 Oscars dont meilleur acteur (Adrien Brody) et meilleur réalisateur, BAFTA du meilleur film et j’en passe : alors bon, c'est bien politiquement correct mais quelle déprime ! Quelle sécheresse... Et quel manque de personnalité de la part de Polanski…

J : Quand même…

 
T : Et pour finir, une œuvre très récente : La Couleur des Sentiments de Tate Taylor, sorti l’année dernière : nominé aux Oscars du meilleur film, de la meilleure actrice, du meilleur second rôle féminin (remporté), nominé aussi pour 3 Golden Globes et 4 British Academy Awards  : d’une niaiserie sans nom, encore un film où on voit un Blanc aller sauver les Noirs. Ras le bol de ce genre de discours. Pour le coup, ça je trouve que c’est de très mauvais goût…

T'en penses quoi Jeanine ?

lundi 8 octobre 2012

La semaine du (mauvais) goût









J: Bonjour Sol.
S: Bonjour
Il paraît que c’est bientôt la semaine du goût.
Ah ouais ? Du bon ou du mauvais ?
Pardon ?
La semaine du bon ou du mauvais goût ?
Et bien je ne sais pas.
Du mauvais goût ça serait sympa. Puisqu’on est sur un blog ciné, on pourrait parler du mauvais goût de certains jurys dans certains festivals par exemple ?
Ah oui, tiens, c'est une bonne idée.
Eh bien allons-y Jeanine. Ca tombe bien, je pensais à deux films justement.


Slum dog Millionnaire
8 statuettes dont l’oscar du meilleur film 2009. Pas mal hein ? Et pourtant. Dans mon souvenir, car cela fait déjà 3 ans (une éternité), le montage du film m’avait épuisé. Séquences rapides sur fond de musique inaudible. C’est simple, on dirait un clip, de bout en bout. Histoire simpliste, mièvre, je ne retiens que la vulgarité de la photo, une image de l’Inde haute en couleurs artificielles. Voili voilou, ma ptite Jeanine.



Et bien dis donc, tu n’y vas pas avec le dos de la cuillère. Tu ne serais pas un petit peu aigri ces temps-ci ?


Non, pas plus que ça. Deuxième film : Le discours d’un roi.

4 statuettes dont l’oscar du meilleur film 2011. Comme le 1er, tout est calibré pour faire pleurer dans les chaumières. L’histoire n’est pas invraisemblable cette fois, puisque c’est inspiré d’un fait réel qui aurait pu, je dis bien qui aurait pu, faire un bon film. Malheureusement ce n’est pas le cas. Tout y est trop académique, de la mise en scène au jeu des acteurs. Tout y est attendu, souligné. La musique vous dit quand rire et quand pleurer. Sympa, non ?

Tu ne serais pas un peu ironique là ? Tu as toujours été un peu taquin, il faut dire. J’ai plutôt bien aimé ces deux films, quant à moi. Je les ai même beaucoup aimé. Et je ne pense pas avoir mauvais goût.
Petit con, va.